Premier exercice : Marcher sur le pont. Les sabots sur le pont du van feront du bruit, et certains chevaux sont vraiment effrayés de marcher sur quelque chose d’autre que mère nature. Youshka passe d’abord et montre comme faire. Jusqu’à maintenant, Tara n’a jamais marché sur le pont dans sa longueur.
Tara a d’abord essayé de se faufiler entre le pont et moi, mais elle devient vite curieuse et commence à explorer. Vous pouvez toujours voir sa petite excitation par ses narines et ses yeux grands ouverts et ses oreilles qui pointent. Tout ce que j’avais à faire était de garder son nez droit vers le pont et attendre. Le nez dirige les pensées.
Pas à pas elle devient assez curieuse pour suivre Youchka .
La même chose de l’autre côté. Tara est un peu plus sceptique cette fois, elle teste la solidité du pont. Il n’y a rien de pire que de marcher sur quelque chose et de le casser !
Ici vous pouvez voir à quel point elle se tend, elle se penche vers moi et ses oreilles sont pointées vers le côté , elle est prête à sauter par terre. Alors je ralentis encore plus la cadence, pas à pas, on ne se presse pas pour s’assurer qu’elle a du temps pour réfléchir à chaque mouvement.
Elle vérifie avec attention où mettre ses pieds pour descendre. J’ai déjà rencontré des chevaux qui ne voulaient pas embarquer parce qu’ils ne savaient pas comment descendre du van !
La prochaine tâche est un passage étroit entre la bâche et la barrière de la carrière. Youshka montre à Tara que même les bâches suspendues ne mordent pas.
Tu es sûre Youshka ? Les oreilles pointées, les narines grandes ouvertes et une longue encolure, Tara n’est pas vraiment rassurée, mais elle est curieuse.
Encore une fois, tout ce que j’ai à faire est d’attendre et Tara deviendra assez curieuse pour doucement toucher la bâche. Mais avec une encolure et un nez super longs.
Je pense qu’avec les jeunes chevaux nous voulons souvent leur apprendre et faire des choses, plutôt que de simplement le laisser arriver. Beaucoup de réactions défensives apparaissent, parce que nous pensons que nous avons un temps imparti, que nous devons faire en sorte que le cheval fasse les exercices. La plupart du temps il suffit d’un tout petit peu de patience de notre côté. Et je ne parle pas d’attendre 10 minutes, ça ne prend généralement que 20 secondes ! Ne trouvez vous pas intéressant que nous ne pouvions pas attendre 20 secondes mais que nous sommes contents d’argumenter avec nos chevaux pendant les 10 minutes qui suivent (ou les quatre prochaines heures…) ?
Maintenant nous devons passer à travers. La van est le passage étroit absolu - des deux côtés, devant et derrière, au dessus et en dessous. Youshka y va en première, et Tara suit l’exemple sans que je n’ai rien à faire.
Maintenant Tara toute seule : elle fait vraiment bien. Les jeunes chevaux apprennent si facilement, ils ont un esprit très ouvert. Ils n’ont pas encore fait de mauvaises expériences, surtout pas celle d’un humain excité qui a peur que ça ne marche pas ! Rappelez-vous, les chevaux n’imitent pas seulement les actions, ils imitent surtout les émotions !
Maintenant le pédestre ! Je veux qu’elle soit confiante avec ses pieds posés sur différentes surfaces. Encore une fois, j’attends juste en gardant son nez droit.
Le nez, l’encolure, et peut être les pieds ! Nous avons un pied.
Elle n’a pas vraiment l’air de savoir comment mettre ses pieds.
Bon, elle semble avoir l’idée de passer au dessus - je décide de la laisser faire. Elle doit apprendre où mettre ses pieds par elle même.
De petites maladresse comme celles-ci ne sont pas du tout un problème, elles aident juste le cheval à apprendre.
Alors on recommence. Cette fois-ci elle se rappelle que passer au dessus n’est pas vraiment pratique et qu’il est plus facile de mettre les antérieurs dessus.
C’est bien Tara ! Elle fait tellement bien ça et je n’en ai pas beaucoup fait avec elle jusqu’à maintenant. Maintenant elle est prête pour aller voir le van !